The men’s club
Lorsque des hommes se réunissent entre eux, de quoi par-lent-ils? Des femmes, bien entendu. Et ce « club pour hommes », qui réunit huit quadragénaires, n’échappe pas à la règle. Loin de toute présence féminine, et grâce à un repas très arrosé, les membres du club se laissent aller à des confidences sur leurs aventures sexuelles et sentimentales. Certains font étalage de leurs succès, d’autres extériorisent leurs blessures. Rapidement, la réunion dégénère, et ces adultes, a priori sains de corps et d’esprit, se transforment en garnements qui auraient eu la permission de minuit. Après avoir dévalisé le frigo ,et semé une panique indescriptible dans l’appartement d’un des leurs, nos gaillards, pour souder encore un peu plus leur virile amitié, décident de finir la nuit dans le bordel du coin. Face aux superbes créatures de l’endroit, chacun laisse tomber son masque et apparaît tel qu’il est réellement. Servi par des acteurs remarquables, « The Men’s club » est un film qui oscille constamment entre le rire et la réflexion. Pour des raisons mystérieuses, il n’est pas sorti dans les salles françaises. La vidéo permet enfin de réparer cette injustice.
La vie en plus
« Breakfast Club », « La folle journée de Ferris Bueller », et, aujourd’hui, « La vie en plus »… Vraiment, John Hughes est beaucoup plus qu’un habile fabricant de comédies sur l’adolescence ! C’est un sensible et subtil chroniqueur des mentalités, des comportements, des joies, des petites mesquineries et des grands bonheurs de notre époque. Avec «La vie en plus », il prouve une nouvelle fois que son regard ironique et tendre fait mouche à tout coup. Ses deux héros, Jake et Krysty sont jeunes, beaux et avides de bonheur fou. Ils se marient sur un coup de foudre. A peine sortis de l’adolescence, pas encore tout à fait adultes, ils doivent apprendre à vivre ensemble, oublier leur liberté et leurs copains, concilier travail et vie familiale, et prendre la responsabilité de mettre au monde et d’élever un enfant. Hughes ne donne aucune leçon de morale. Il se contente, par des scènes de comédie sympas, à mi-chemin entre le burlesque et le sentimental, de rendre heureux. « La vie en plus ‘crée la complicité en rappelant des petits détails cocasses de la vie de chaque spectateur : une tondeuse à gazon, un canapé, une larme, un barbecue catastrophique et la naissance d’un enfant. Un régal, un film pétillant comme un cocktail champagne-chocolat.