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Mon ami le traitre

Mon ami le traitre Pendant l’Occupation, deux frères, petits voyous, sont tirés de prison par les Allemands et entrent dans la Gestapo. L’aîné, un bossu haineux, devient un tortionnaire zélé. A la Libération, il se tue. Le cadet, Georges (Thierry Frémont), est présenté par son amie Louise (Kaprisky) à un officier du 2 bureau (Dussollier) qui lui offre la liberté s’il l’aide à liquider ses anciens complices. Marché conclu. Une sorte d’amitié naît entre les deux hommes, mais les supérieurs de l’officier, une fois la tâ-che accomplie, trahissent leurs engagements : Georges est arrêté et fusillé. Curieux film, en vérité, qui renvoie dos à dos les nazis français et les épurateurs de 1945 en proposant un vibrant plaidoyer en faveur des pauvres truands (sniff !) qui ont préféré devenir auxiliaires de la Gestapo pour se venger de la société bourgeoise bien-pensante. Pauvres petits ! Résultat : un film avec des scènes et des personnages impressionnants (Sentier, Peyrelon, J.P. Bernard…), mais un discours ambigu, tortueux, qui enferme le spectateur dans le piège de son indignation contrefaite.

Le vieux fusil

Le vieux fusilQui aime les belles histoires tristes et musclées aimera ce « Vieux fusil ». Un brave docteur de province (Montauban, pour être précis) met sa famille à l’abri dans le château familial, près d’un petit village des environs. Lorsqu’il leur rend visite quelques jours plus tard, il découvre avec horreur que femme et fille ont été massacrées, en même temps que les villageois du coin et que les nazis occupent son château. Le bon docteur, fou de douleur, décide de se venger. Mais ce n’est ni Bronson, ni Stallone… juste Philippe Noiret, admirable de banalité dans ce rôle de Français moyen pris dans la tourmente en 1944. Petites lunettes rondes, costume strict, souffle court et bedaine bourgeoise, il n’a, pour renvoyer au néant, ni bazooka ni mitraillette. Juste un vieux fusil prêt à lui exploser entre les mains et quelques cocktails Molotov faits maison. Mais il a, comme énergie suprême, ses souvenirs et son enfance. Arpentant les souterrains, les passages secrets et autres miroirs, il est hanté par les images du bonheur qu’il a vécu avec une femme belle comme la simplicité d’un jour déjà avancé. Cette femme, c’est Romy Schneider plus belle que jamais. La réalisation de Robert Enrico est solide, son suspense palpitant et sa vengeance très système D. En France, «Le vieux fusil » est un grand film. Aux Etats-Unis, ce serait certainement une bonne série B. Et ne pas oublier d’écouter la musique de François de Roubaix. Elle tire les larmes, tellement elle est belle.


Published by Thomas, on janvier 29th, 2014 at 3:11 . Filled under: Le top de l'actu. | No Comments |

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