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Radio corbeau

Radio corbeau Rendant un hommage indirect au fameux film de Clouzot, Yves Boisset a adapté un roman d’Yves Ellena mêlant habilement suspense, humour et satire sociale. Dans une petite ville de province, perdue au milieu de la France profonde, une radio locale clandestine (les lettres anonymes, c’est vieux jeu ! Il faut vivre avec son époque) déverse quotidiennement son poison. Chacun en prend pour son grade. La méfiance et la discorde s’installent. Un journaliste local désabusé et un flic plutôt» marginal » mènent l’enquête, avec une sympathie avouée pour le mystérieux corbeau ! Yves Boisset a réussi avec précision la peinture de cette petite ville et de ses habitants (on sait exactement qui est qui I), sans tomber dans la simplification ou la caricature. D’ailleurs, Boisset définit son film comme» une enquête policière doublée d’une chronique de mœurs ». Par moment, on pense au « Chabrol pourfendeur de la bourgeoisie provinciale » de la grande époque, mais aussi au « Boisset vitrioleur des mentalités franchouillardes » de « Dupont Lajoie ». Grâce aux comédiens (Claude Brasseur en journaliste, Pierre Arditi en flic, Roger Planchon en maire. mais aussi Christine Boisson, Jean-Pierre Bisson et de nombreux autres), on se ré-gale à ce jeu de massacre.

Du rififi chez les femmes

Du rififi chez les femmesLes collections de films anciens se multiplient. Occasion de retrouver de grands classiques ou bien, comme avec Les immortels du r art, chez Antarès, de découvrir des productions complètement oubliées. Ainsi, ce « Rififi chez les femmes » passa complètement inaperçu à sa sortie : on ne parlait alors que de l’explosion de la Nouvelle Vague. Le roman d’Auguste Le Breton ne visait qu’à exploiter le filon de son « Rififi chez les hommes », évidemment. Le film, réalisé par l’honnête Alex Joffé, a pris avec le temps un cachet kitsch. Un gangster (Roger Hanin, la robe de chambre qui tue) débarque en Belgique, décidé à prendre le contrôle du Bruxelles by night. Son bras droit est une blonde sadique (Sylvia Montfort, on tremble) qui l’aide à racketter et à racheter les boîtes de nuit. Mais la chanteuse Vicki (Nadja Tiller, la vamp allemande d’alors) se rebiffe, d’autant plus que la cale de sa péniche-night-club lui sert à fabriquer de faux billets avec Marcel Point-Bleu (sic, c’est Robert Hossein, jeunot, malingre et rasé). Les entraîneuses serviront de bagarreuses pour justifier le titre. Quelques scènes de torture (ou de menaces de torture) ont dû secouer à l’époque. On s’amusera à repérer Eddie Constantine en superflic américain, Pierre Blanchar en juge de paix du milieu, et l’indispensable Daniel Emilfork en troisième couteau, of course.


Published by Thomas, on février 19th, 2014 at 9:56 . Filled under: Actu générale. | No Comments |

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